samedi 15 juin 2013

Pars vite et reviens tard

Un livre de Fred Vargas

En voilà un bon livre ! Je ne connaissais Vargas que de nom, et lorsqu’une amie m’a conseillé d’acheter Pars vite et reviens tard je l’ai écouté, mais j’ai toutefois mis plusieurs mois avant d’en entamer la lecture. Il s’agit d’un roman policier tournant autour d’une énigme bien ficelée, mettant en scène un crieur public et le retour de la peste dans le Paris des années 2000. Pas ordinaire comme histoire, et l’on ne saurait être étonné, puisque l’auteure est titulaire d’un doctorat en Histoire de la peste au Moyen Âge. 


Ce qui m’a le plus charmé dans ce roman ce n’est pas tant l’énigme, bien que celle-ci soit bien assemblée. Ce sont plutôt les personnages qui sont si adorables que l’on a envie de poursuivre la lecture non seulement pour connaître la clé du mystère, mais pour passer plus de temps dans cet univers amical. J’ai eu un coup de coeur pour le crieur nonchalant et un peu naïf: « Remarquez, dit Joss en agitant son couteau, j’ai rien contre l’ancien. Je fais même une page d’histoire de France à la criée, vous avez remarqué ? Ça remonte à l’école, ça. J’aimais bien l’histoire. J’écoutais pas, mais j’aimais bien.» (p.65)

Petit bémol; les personnages principaux ayant probablement déjà été présentés dans un précédent roman, j’ai parfois eu quelques difficultés à me replacer dans les rapports les unissant ainsi que dans la chronologie. Toutefois, cela n’a fait qu’attiser mon intérêt pour les autres livres de l’auteure, dont j’envisage déjà la lecture. 

« Il existait sur terre des gens qui savaient des quantités de choses ahurissantes. Qui avaient écouté à l’école d’une part, et qui avaient continué d’engranger par la suite des connaissances par wagons-citernes. Des connaissances d’un autre monde. Des gens qui passaient leur vie sur des affaires de semeurs, d’onguents, de puces latines et d’électuaires. » (p.164)

À croire que l’auteure se décrit elle-même lorsqu’elle parle de ces « wagons-citernes de connaissances ». Bien qu’il s’agisse d’une chercheur, elle n’assomme pas le lecteur avec ses connaissances. Vargas sait ponctuer le texte de quelques faits historiques judicieusement présentés. 

Bref, un tueur en série qui fait renaître la grande peste, quelle idée originale! 

Fred Vargas, Pars vite et reviens tard. Viviane Hamy, 2001. 
Aussi disponible en format poche chez J'ai lu. 

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